à Châteauneuf-du-Pape, le domaine Jean Royer, Jean-Marie ROYER : des Châteauneufs humains.
C’est lors d’une dégustation il y a quelques années que j’ai fait la connaissance de Jean-Marie ROYER. Je dégustais ses vins et demandais à Michel BLANC, directeur de l’interprofession de Châteauneuf, qui en était le géniteur. Il me présenta alors à notre vigneron, alors en pleine discussion remplie de rires et de claquages de cuisses avec Rémy MARTIN, fameux troisième ligne du club de rugby de Montpellier. A ce moment là, précisément, je savais que non seulement j’avais rencontré des Châteauneuf autrement, mais aussi un bonhomme avec lequel je ne pourrai que m’entendre.
Le domaine existe depuis 1986, mais c’est plus complexe que cela… « Mon grand-père était le caviste du curé ! En plus de lui acheter le vin, il travaillait les 4 hectares du domaine, mais son père Emile les avait déjà en propriété ». Le père de Jean-Marie décède très jeune à 38 ans. Jean-Marie a à peine 2 ans. Les vignes seront remises à un fermier qui s’occupera du patrimoine familial. Jean-Marie ne sera pas imprégné donc de la culture de la vigne et du vin.

Jean-Marie ROYER est arrivé à une forme de sérénité, et ce sont des rencontres qui ont exalté le vigneron qu’il est.
Il apprend alors que la famille dispose d’un vignoble, et il va se diriger vers une carrière de vigneron en intégrant le lycée viticole d’Orange, mais c’était latent... « Il n’y a pas d’élément déclencheur, c’est l’âge où on s’intéresse plus aux gonzesses ou au rugby (sic), mais il fallait bosser. Dans le coin, quand on bosse l’été, c’est forcément à la vigne » ajoute Jean-Marie avec ce franc-parler qui est l’une de ses nombreuses qualités, avec l’humour.